En général, je ne pleure pas, au cinéma. Ni de tristesse, ni de joie.
Je peux être émue, très émue, mais… pas de larmes, ou alors quelques mini-larmichettes!
Hier soir je suis allée voir l’Etrangère, de Feo Aladag. Et j’ai pleuré, beaucoup.
Une tension monte crescendo du début à la fin, l’émotion est de tous les instants, la musique est juste magnifique, et les larmes venaient toutes seules, même pendant les scènes plus joyeuses ou plus légères. Rarement un film m’a secouée à ce point…
L’histoire?
Umay vit à Istambul avec un mari violent. Un jour, bravant le qu’en dira t on, elle fuit le foyer avec son petit garçon, Cem, et rejoint sa famille (turque) qui vit à berlin. Elle est plutôt chaleureusement accueillie par ses proches jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’elle a vraiment décidé de quitter son mari. Selon les conventions et traditions de la communauté turque, elle déshonore sa famille par ses choix de vie, et devra fuir à nouveau.
Au delà de l’histoire qui s’appuie sur l’immigration turque en Allemagne, on retrouve dans ce film l’envie universelle d’être aimé par ses proches pour ce que l’on est, et non pour la vie qu’on mène. C’est l’histoire de l’espoir d’une réconciliation manquée.